Istanbul // Turquie

Istanbul // Turquie

Nous arrivons en Turquie et l’ambiance change déjà… Nous passons quelques jours à ISTANBUL, une mégalopole de 14 millions d’habitants, où nous avons fait de chouettes rencontres ! C’est aussi un symbole, celui du passage de l’Occident à l’Orient !

Du 23 au 27 mai 2018

ARRIVEE EN TURQUIE

A chaque nouveau pays, il faut s’adapter, alors nous préférons arriver le matin pour avoir un petit aperçu des lieux avant de devoir chercher un bivouac. Et comme dans chaque nouveau pays… nous arrivons finalement l’après-midi !

Quelles nouveautés découvrirons-nous ici ?

A peine avons-nous passé la frontière, que nous constatons la gentillesse des gens. Le pompiste nous apprend quelques mots comme « merhaba » (bonjour) et « Teşekkür ederim » (merci). Et dès qu’il se rend compte que nous voyageons avec nos minettes (le nouveau film sans teint sur les fenêtres arrières est efficace, il ne les voit que quand elles ouvrent leur fenêtre), il ne nous laisse pas repartir sans leur offrir 4 sucettes – quelle surprise !

Nous n’atteindrons pas Istanbul ce soir, alors nous devons trouver un endroit vers TEKIRDAG, avant la zone très urbanisée. En Turquie, nous n’avons plus accès à internet, donc il est un peu plus compliqué de se repérer… Nous constatons que si les nationales sont en excellent état, les autres sont, comment dire, très variables ! La carte Pocket Earth, téléchargée en Grèce, est complètement fausse avec des « grandes » routes qui s’avèrent être des pistes impraticables ! Nous alignons les kilomètres à travers champs, puis dans la montagne sur une piste sans endroit où nous garer, puis le long de la côte et tout-à-coup, le super bivouac tant cherché, dans un champ au-dessus de la mer ! Parfait !

Le lendemain, nous continuons notre route vers ISTANBUL en longeant la côte sur la route en corniche , puis dans des zones plus habitées. La route est belle sur toute la côte, sauf dans un village, intégralement en travaux !

Nous pique-niquons sur le front de mer d’un petit village quand je me rappelle soudain que c’est le ramadan. Suivant les cultures, manger en public pendant cette période peut paraître très impoli, ce qui se comprend tout à fait. Ouf, ici ce n’est visiblement pas le cas !

 

ISTANBUL

Où loger dans cette mégalopole ?

Notre arrivée dans cette ville gigantesque de 14 millions d’habitants avec ses routes dans tous les sens est vraiment épique ! On prend l’autoroute sans s’en rendre compte et sans la payer, et tout-à-coup, la campagne turque se transforme en cité moderne avec ses immeubles et ses buildings vitrés. Mais, étonnamment, ça roule très bien… quand on pense à la difficulté d’entrer dans Paris qui fait figure de petite ville face à Istanbul !

On s’y reprend quand même à plusieurs fois avant de trouver le terrain où nous avons prévu de camper, en plein cœur de la ville, entre 2 échangeurs : il s’agit d’un petit club de sport (repéré sur P4N) qui met son parking et ses vestiaires à disposition des camping-caristes pour 50 livres / nuit. Drôle d’ambiance, avec les surveillants vraiment très gentils, mais qui ne parlent pas un mot d’anglais ! L’endroit n’est pas excessivement bucolique, mais tranquille, avec de temps en temps des équipes de jeunes qui viennent s’entrainer  sur les terrains juste derrière.

Prochaines missions : faire la monnaie, acheter une carte de métro (nous sommes tout prêt de la station YENIKAPI) et trouver une puce pour avoir internet sur le téléphone ! On réussit les 2 premières et on décide alors de prendre le métro jusqu’à la station suivante VEZNECILER, pour voir !

 

Première excursion

Nous dînons près du parc FATIH ITFAIYE au resto FATIH DAMAK PIDE, complètement désert à notre arrivée et qui s’est entièrement rempli à la nuit tombée, Ramadan oblige. Nous nous sommes régalés d’excellentes pizzas turques (pide) de toutes sortes et le personnel extrêmement gentil (je crois que je vais utiliser le mot « gentil » régulièrement en Turquie) nous offre des fruits pour le dessert ! A la table d’en face un monsieur se met à chanter devant sa famille un chant visiblement traditionnel ou religieux. C’est lancinant, mélodieux et ça nous met vraiment dans l’ambiance.

Puis nous faisons un petit tour près de l’Aqueduc de Valens, bien éclairé. Toutes les terrasses sont bondées – bonne ambiance ! Au bout d’une petite rue, nous jetons un coup d’œil aux étalages de fruits secs quand les vendeurs des boutiques nous appellent et nous invitent à leur table improvisée dans la rue pour la rupture du jeûne. Ils nous font tout goûter (ce n’est pas comme si nous sortions de table) et Mila (qui n’aime pas la soupe et qui vient de dîner) avale tout un bol de chorba ! Galettes, chaï, biscuits, nous sommes gâtés ! Nous discutons avec davantage de gestes et de mots arabes (révisés au Maroc) que d’anglais… Moment insolite et très convivial !

Ensuite, les commerçants sont fiers de montrer leurs magasins aux filles. Nous achetons des fruits secs et on nous offre des feuilles de thé. Mais Mila fait une drôle de tête quand son nouvel ami le boucher la prend dans ses bras et lui met le nez devant sa vitrine pour lui montrer fièrement ses appétissantes carcasses d’agneau toutes fraîches !

Nous rentrons heureux de cette première expédition dans la capitale.

 

Le Grand Bazar et nos premières brochettes keftas

Ce matin, une fois n’est pas coutume, nous prenons notre petit-déjeuner tous les 4 sur le lit arrière, pour que nos couchages soient prêts ce soir.

C’est parti pour le Grand-Bazar que nous atteignons en traversant le parc de l’Université. Il s’agit de l’un des plus grands et anciens marchés couverts du monde. Nous flânons dans les ruelles pleines d’échoppes de toutes sortes, de bijoux, d’antiquités, de pâtisseries, etc. C’est coloré et vivant, mais presque exclusivement touristique, et les babioles sont un peu les mêmes dans la plupart des boutiques. Nous ne pouvons pas éviter de comparer ce grand bazar avec les souks ou les médinas du Maroc, ces dernières étant moins occidentalisées et plus authentiques. Mais l’ambiance reste sympa et vivante. Les filles reçoivent des « yeux porte-bonheur » en cadeau de la part de petits commerçants.

Dans la rue Kılıçcılar Sk. à l’Est du Grand-Bazar, nous reprenons des forces au resto Dürümcü Mehmed. Assis dans la rue sur nos petits tabourets, nous choisissons un « mixed plate » pour tout goûter : des brochettes à la viande d’agneau et de bœuf, hachée ou en petits morceaux, avec des galettes, de la salade, des oignons et du persil. Un vrai régal, simple et bon comme on aime ! Par contre, on n’a pas réussi à apprécier le jus de betterave…

Annika voulait absolument s’acheter un chapeau depuis notre visite d’Athènes et elle en repère un dans une boutique qui s’avère être un magasin de gros. Mais le vendeur vient d’Agadir au Maroc ( !), parle français et accepte de nous en vendre un à l’unité !

 

Visite de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée Bleue

Passage obligé à Istanbul, nous visitons Sainte-Sophie qui fut construite comme basilique, puis transformée en mosquée avant d’être convertie en musée. L’intérieur est particulièrement impressionnant avec sa coupole de plus de 56 mètres de hauteur et ses mosaïques. La plupart ont disparu au fil du temps, notamment les mosaïques dorées ou représentant des figures humaines, mais certaines ont été préservées et sont en cours de restauration.

La Mosquée Bleue est également en travaux, si bien que l’on traverse l’édifice (les chaussures à la main), sans trop voir les mosaïques bleues recouvertes de bâches. Le circuit des visiteurs passe en plein milieu entre les fidèles qui tentent de prier… Pas de chance aujourd’hui, mais les bâtiments sont tout de même impressionnants et le mélange des cultures et des religions vraiment étonnant !

Puis c’est dans le parc SULTANHAMET que nous avons découvert le « must » de la photo stambouliote : prendre un cliché des mosquées à travers un pain au sésame (simit) en forme de donut !! Non, vous n’en trouverez pas sur ce blog !!

 

Petite incursion dans la nouvelle ville

Ce soir, nous changeons de quartier pour dîner dans la ville nouvelle de l’autre côté du Bosphore. Nous prenons le tram de Sultanahmet à Kabataş, avec une petite subtilité à Eminönü, puisqu’il faut reprendre un autre tram dans l’autre sens (pas tout compris, mais nous sommes arrivés). Puis nous avons pris le funiculaire entre Kabataş et Taskim pour admirer la vue, … mais il s’agit d’un funiculaire souterrain !

Nous descendons l’artère la plus commerçante de la ville Istiklal Cad. Il y a beaucoup de monde, des boutiques d’enseignes internationales tout le long et des dizaines de panneaux LED au dessus de nos têtes, aux couleurs des marques de téléphonie. Une ville moderne comme beaucoup d’autres, occidentalisée mais dynamique et sympathique.

Ce soir, nous goûtons aux excellents mezze, du resto Zübeyir Ocakbaşi, avec des aubergines grillées, une salade et des viandes grillées. Les trois étages du resto sont pleins à craquer de stambouliotes et de touristes. Nous mangeons très bien, simple, fin, et traditionnel.

De retour sur l’artère principale, nous assistons au spectacle spécial touristes des glaciers qui préparent des cornets en alliant jonglages et farces, tout en affichant en tout petit et bien cachés les prix élevés des glaces ! On s’en souviendra – pour les farces et le prix, avec cette impression de s’être bien fait avoir – avec le sourire ! Les filles ont tout de même beaucoup apprécié le spectacle.

Puis nous marchons jusqu’à la station Şişhane et retournons au camion en trois petites stations. Au dodo !

 

Le Palais Topkapi

Nous avions prévu de rester tranquilles le lendemain matin, mais comme il fait beau, nous partons pour visiter pour le PALAIS TOPKAPI. Jusqu’à 4000 personnes y vivaient au temps des sultans Ottomans et nous découvrons les 4 cours avec les jardins et roseraies, la salle du Conseil Impérial, le Harem où vivaient jusqu’à 300 concubines, les cuisines pour 4000 personnes, la terrasse de marbre avec vue sur la ville, le trésor extérieur avec les armes… Bref, nous avons vu tellement de choses que nous en avons oublié le principal : le Trésor Impérial !

 

Brochettes kebap de HOCAPAŞA SOKAK et le Marché aux Epices

Il est temps de reprendre des forces ! Ce genre de visite est fatigant et Mimi ne tient plus debout. Il faut dire que Mila supporte mal les longues matinées si nous déjeunons trop tard.  Mais après un bon repas, elle court à nouveau partout !

En chemin vers le marché aux épices, nous tombons sur la rue des restaurants de HOCAPAŞA SOKAK et après un choix difficile (tout a l’air bon), nous nous attablons en terrasse chez Şehzade Cağ Kebap. Une corba pour Mila, une salade, des tomates épicées, de superbes brochettes kebap, du thé et des pâtisseries – on se régale !

C’est reparti vers le Marché aux Épices. Il a dû bien changer ces dernières années et nous n’y croisons que des touristes, qui font leurs emplettes dans les boutiques qui vendent toutes la même chose. C’est vrai que nous avons l’habitude de marchés plus typiques, comme à Mayotte ou au Maroc.  Sur d’autres stands, les habitants se pressent en une cohue incroyable pour acheter des fruits secs, des noix et des loukoums en ce samedi de ramadan ! Tout le contraste de la Turquie moderne est là : des étalages d’épices, pâtisseries, loukoums… colorés et parfumés, mais présentés de manière très aseptisée et servis par des vendeurs en uniforme-casquette aux couleurs d’une grande chaine, un peu à la manière d’un vendeur SFR ou Mc Donald.

Mila choisit 2 porte-clés, puis nous rentrons au camion, bien fatigués !

Je fais tourner 2 machines – le grand luxe en voyage en van aménagé !! Le gérant du club de sport m’appelle (toujours en langage des signes) et m’emmène devant son congélateur, d’où il sort un drôle de boudin marron sous film alimentaire : une pâtisserie au chocolat ! MERCI !

Au milieu des chats, coq et poules, devant Vanou, sur notre petit bout de parking en plein cœur d’Istanbul, les filles s’amusent à faire un spectacle avec le chapeau de Kika et avec une grosse corde trouvée, surnommée Calcifère !… Bonne nuit !

 

Le Bosphore

Le détroit est l’âme d’Istanbul, la frontière historique entre l’Orient et l’Occident et la ville s’étend de part et d’autre de ce bras de mer. Plusieurs ponts traversent le Bosphore dans la ville et beaucoup de bateaux y circulent, d’une rive à l’autre ou de la mer Noire à la mer de Marmara. Depuis les rives ou les ponts, on a une belle vue sur les grandes mosquées , juste au dessus,  au sommet des collines. Un lieu chargé d’histoire et nous aurions aimé en profiter plus longuement pour laisser à la magie le temps d’opérer…

Près du marché aux Épices, nous étions passés par le souterrain près du pont de GALATA : quel monde complètement dingue encore une fois, avec des vendeurs partout ! Les pêcheurs à la ligne, innombrables, sont alignés le long du pont et tendent des centaines de cannes de part et d’autre de l’ouvrage. Impressionnant ! Il y a aussi beaucoup d’étudiants, de familles, de travailleurs, de touristes… qui se promènent sur le quai. Ça fourmille littéralement et on sent bien qu’ici se croisent des gens issus de tous les quartiers de la ville, et pour des occupations très différentes.

Pour notre dernière matinée à Istanbul, nous avions prévu de faire un tour sur le Bosphore, mais la météo en a décidé autrement : ciel noir et trombes d’eau ! Alors il est temps pour nous de reprendre la route, vers l’Est en direction de la Cappadoce où d’autres découvertes nous attendent !

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