Au sud-est du Péloponnèse // Grèce

Nous continuons notre tour du Péloponnèse, pour arriver dans la région de Laconie. A l’Est, nous avons eu un grand coup de cœur pour MONEMVASSIA et ses ruines, un site magnifique, tranquille et chargé d’histoire !

Du 9 au 11 mai 2018

DE NAUPLIE A MONEMVASSIA

Cette fois, le soleil est revenu et Nauplie doit se montrer sous son plus beau jour, mais il est temps pour nous de continuer notre chemin. Nous longeons la côte de la baie jusqu’à LEONIDION par une très belle route à une centaine de mètres au-dessus du rivage, avec quelques plages, des rochers blancs et des champs d’oliviers jusqu’à la côte…

Vous est-il déjà arrivé d’avoir parfaitement conscience d’être pourri-gâté, mais de ne pas pouvoir vous en satisfaire ? C’est ce qui nous est arrivé, une fois de retour sur la route des camping-cars, dans cette partie du Péloponnèse, que nous avions du mal à « sentir », à « capter ». Je m’explique. Le circuit classique consiste à visiter les cités antiques, à boire de l’ouzo dans un petit village et à se baigner dans l’eau turquoise de la plage privée de son hôtel. Bref, idyllique ! Oui, mais ça ne nous suffit pas. (Là vous vous offusquez et vous avez bien raison !) Il nous faut aussi des rencontres toutes simples, des randos (il doit y en avoir, mais où ?), des bivouacs dans des endroits tranquilles et propres, des lacs ou des côtes où mettre à l’eau notre canoë…

Nos vœux vont bientôt être exaucés, mais nous ne le savons pas encore, patience !

Après LEONIDION, nous nous enfonçons dans de superbes gorges aux falaises rouges et à la végétation bien verte. Les lauriers-roses sont en fleurs, tout le long de la route et au fond de la vallée. Accroché à la montagne, le Monastère PANAGIAS ELONIS nous domine, dans un creux de la falaise.

PASSAGE PAR LA MONTAGNE, PRÈS DE KOSMAS

Nous grimpons sur un plateau à plus de 900 mètres d’altitude et nous nous retrouvons entourés par une forêt de conifères. Quelques pistes partent des 2 côtés de la route et nous en empruntons une sur la droite, un peu au hasard. Dans les forêts, ce n’est pas évident de repérer les lieux depuis Google Earth ! Mais nous trouvons notre petit coin tranquille le long d’une piste sauvage. Quelques champs labourés, des ruches, quelques chiens de bergers, des sons de cloches de moutons, l’endroit est tranquille, très joli, nous y resterons jusqu’à demain !

Et qui gagne au Molki aujourd’hui ? C’est Mila ! L’endroit se prête aussi à une petite douche en extérieur pour Niko qui adore ça !

Le lendemain matin, les rayons de soleil dansent sur les prés autour de Vanou… Nous passons par KOSMAS avec sa belle place à l’ombre des platanes, puis par GERAKI et ses ruelles (trop) étroites. Les routes de montagnes sont superbes, sauvages et bordées par une végétation variée.

Nous avançons vers le sud et le ciel devient de plus en plus menaçant !

LES RUINES DE MONEMVASSIA – UN COUP DE COEUR !!

Nous ne recherchions pas spécialement ce petit village, il se trouvait sur notre route. En arrivant en vue de la presqu’ile de Monemvassia, le site nous attire de suite par sa beauté. Un énorme rocher au milieu de l’eau, relié à la côte par un petit cordon de terre. Le village récent, de taille très modeste se trouve sur le continent, alors que le vieux est lové sous la falaise ouest de la presqu’île. Sur le plateau, littéralement posé sur la presqu’île, se trouvent les ruines de l’ancienne cité. Arrêtons-nous pour une petite exploration !

Nous pique-niquons au bord de l’eau, sur les rochers après la digue et les filles repèrent une murène, des crevettes et un poisson-pierre depuis la rive ! Sans prévenir, le soleil se montre et nous avons l’impression de prendre 20ºC en quelques minutes ! C’est parti pour Monemvassia !

Les ruines de la ville haute

Au lieu d’accéder au village par la route, nous empruntons le sentier indiqué sur la gauche au tout début de la presqu’île. Cela vaut vraiment le coup, puisque nous pouvons profiter d’une belle végétation, fleurs, herbes sèches, chardons… Le sentier longe la falaise par le bas en offrant une belle vue sur la mer. Le soleil est maintenant radieux, les couleurs vives et saturées, c’est magnifique ! Mila ramasse un bout de contreplaqué triangulaire et s’amuse à « désherber » les bas-côtés du sentier (sans grand succès, je vous rassure).

Notre chemin nous amène directement aux ruines de l’ancienne cité qui surplombent le vieux village actuellement habité. L’ancienne ville, située sur le plateau qui s’étend sur le sommet de la presqu’île, était construite en 3 parties comme les cités byzantines.
– La citadelle est située au point le plus haut.
– La ville haute abritait notamment le centre administratif avec les résidences des nobles, le château, l’église AGIA SOPHIA, aujourd’hui restaurée, d’autres églises, un hammam et un mausolée turcs, 3 grandes et de plus petites citernes.
– En contrebas, le centre pour le commerce et les ateliers où vivaient commerçants et pêcheurs.

Nous avons passé 4 heures à déambuler, quasiment seuls, dans ces ruines auxquelles notre guide ne consacre que 3 lignes… Quelle chance (pour nous en tout cas) qu’elles ne soient pas classées à l’Unesco, sinon il y aurait eu un monde fou et l’entrée aurait sûrement été payante  !

Annika est infatigable comme d’habitude. Pour motiver Mimi, je promets une surprise quand nous aurons rejoint le vieux village habité en contrebas. Mila rêve d’une petite bouteille d’eau RIEN QUE POUR ELLE ! Je pensais plutôt à une glace, mais pas de souci pour ajouter de l’eau…

Le vieux village au bord de mer


Nous visitons la ville basse avec ses très belles maisons et églises, et flânons dans les ruelles baignées par la lumière de fin de journée, au dessus de l’eau turquoise… Petite glace (et bouteille d’eau !) sur une placette en face d’une église pour les minettes !

Nous revenons au camion après 5 heures de balade et Mila trimballe toujours … sa plaque de contreplaqué !

Nous remontons dans Vanou pour rechercher un bivouac et nous avons une jolie surprise lors d’une pause photo au petit port de plaisance :

« Mais ce sont des tortues marines !!! »

La dernière fois que nous en avons vu, c’était chez nous à Mayotte il y a un an et demi…

BIVOUAC À PORI BEACH

Après un coup d’œil à la plage au sud de MONEMVASSIA, nous choisissons finalement PORI BEACH au nord pour bivouaquer. Quelques camping-cars ont fait le même choix, mais ils sont tous bien installés sous les pins avec les tables, chaises et petites nappes. Personne sur la plage, alors nous dînerons là, assis sur le sable à regarder les vagues…

Pendant que les filles regardent un petit dessin animé avant de dormir, nous profitons de la longue soirée pour piquer une tête ! Encore une jolie soirée !

La matinée suivante passe vite entre le cours sur le passé simple et la réparation des savates de Niko au sika (cette fois il est temps d’employer les grands moyens) et nous partons en début d’après-midi. Nous ne visiterons pas la belle ELAFONISSOS cette fois, le MAGNE nous attend !

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