La lagune de Divjaka-Karavasta et Berat // Albanie

Dans le sud du pays, nous visitons essentiellement la lagune de Divjaka-Karavasta, à la recherche des pélicans sauvages et plus au sud nous découvrons la jolie ville de Berat, classée à l’Unesco. Puis nous longerons la côte Albanaise jusqu’en Grèce !

Du 20 au 23 avril 2018

LA LAGUNE DE DIVJAKA-KARAVASTA ET SES PÉLICANS 

Super dîner dans un restaurant de poisson, simple mais bon !

Ce soir, c’est resto ! Après notre longue route vers la côte, nous nous laissons tenter par un petit restaurant de poisson, la spécialité du coin. Du poisson et des légumes grillés au feu de bois, de la salade, des croquettes de fromage – on se régale et Mila en danse de joie dans la salle ! Une télé passe une émission de cuisine (en albanais) et les filles sont ravies d’y reconnaître notre resto ! Ambiance sympa et tranquille. Nous y commandons raisonnablement 2 verres de vin et sommes surpris quand le serveur nous apporte 2 énormes ballons remplis presque à ras bord !

Bivouac sur la grande plage de la lagune… sable, joncs, pélicans, et moucherons !

Nous dormirons deux nuits sur l’immense plage de sable de la lagune, longue mais surtout particulièrement large. Le soir quelques locaux passent avec leurs Mercedes pour admirer le coucher de soleil et se promener. Dans la matinée, des gens viennent remplir des camionnettes de bois flotté. Nous remarquons que plusieurs voitures s’ensablent chaque jour sur la plage. Nous aiderons deux fois des albanais à sortir leur véhicule des pièges du sable. L’occasion aussi de discuter un peu avec eux et de comprendre un peu mieux la vie en Albanie. Quant à nous, malgré nos 3,5T, nous sillonnons la lagune sans problème, forts de notre expérience de la conduite sur sable.

Le seul hic, ce sont les moucherons minuscules qui piquent, qui attaquent pendant la matinée. Ils nous assaillent par milliers (surtout la tête) et nous devons nous réfugier dans le camion pour le petit déjeuner, car même les chèches ne suffisent pas pour nous protéger ! 

À la recherche des pélicans frisés, les immenses  oiseaux aux allures de Canadair !

Nous passons au bureau du parc naturel pour nous renseigner sur l’observation des pélicans frisés. Personne ne parle anglais, alors on me passe quelqu’un au téléphone ! Accueil sympa, ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes par ici ! Ils nous prêtent même des jumelles. Le bureau a adopté Johnny, un pélican frisé blessé à l’aile, en attendant qu’il puisse reprendre son envol (mais cela fait déjà 2 ans qu’il est là…).

Nous repartons vers la tour d’observation au sud-est de la plage, près du chenal. Nous avons la chance de voir 2 pélicans tout près, avant qu’ils ne s’envolent vers l’îlot où niche le reste du groupe ! On peut alors les deviner à la jumelle.

Nous essayons ensuite de rejoindre une autre tour d’observation au nord de la plage, à plusieurs reprises, à pied, puis en voiture. Rien n’est indiqué, on risque de s’enliser, alors on s’arrête et on continue à pied. Nous sommes dans la bonne direction, deux beaux pélicans nous survolent de très près et nous avons le temps d’admirer leur vol aux allures de Canadair. Leur envergure de plus de 3m en fait l’un des plus grands oiseaux volants du monde… impressionnant !

Tout à coup, je crie « un serpent ! » et on se rend compte que Niko puis Annika viennent d’enjamber une magnifique vipère l’un après l’autre ! Ils étaient en savates et il s’agissait de la vipère la plus grande et venimeuse d’Europe ! Bon, cette fois, nous n’insistons pas, nous n’irons pas plus loin !

Nous trouvons un nouveau bivouac sur la grande plage et apercevons un camion plateau qui s’est presque ensablé en tirant un 4×4, qui s’est ensablé en prêtant main forte à une Mercedes, elle-même ensablée. Niko va les aider et discute avec l’un des conducteurs albanais qui vit le reste de l’année à Londres, sympathique, et qui se demande bien ce que nous venons faire ici, nous, français, en Albanie !

BERAT, SA CITADELLE ET SES JOLIES RUELLES

Séjour à la Taverne Lazaro

Bon, ce soir ça va être coton de vous raconter notre séjour, parce que j’ai 2 rakis dans le nez ! Pourquoi ? Parce que quand le serveur nous a proposé 2 sortes de rakis, nous en avons demandé un de chaque (un pour Niko et un pour moi, pour pouvoir goûter les 2), mais il nous en a apporté un de chaque… chacun ! Hips !

La route depuis la lagune de Divjaka-Karavasta nous a semblé bien longue, tellement elle était défoncée et fréquentée par des automobilistes peu prudents. Il faut dire que la conduite en Albanie est une épreuve !

Les alentours de Berat ne se prêtent pas vraiment au camping sauvage  alors nous nous installons dans le jardin de la Taverne Lazaro, juste à côté de la citadelle. Après une longue balade, nous décidons de dîner sur place. Nous mangeons un menu où le patron apporte ce qui lui chante et c’est très bon : une salade, des aubergines, des poivrons et d’autres légumes farcis, de la tourte au fromage, des frites maison pour les filles, et des brochettes de poulet et jambon, du vin rouge et … nos fameux rakis !

La Citadelle de Berat

C’est un peu avant midi que nous entrons dans la citadelle classée à l’Unesco. Mila est épuisée, Kika affamée, alors nous commençons par nous chercher un coin à l’ombre pour nous restaurer. Il fait vraiment chaud et nous sommes un peu léthargiques en visitant les vestiges des mosquées et des églises ! Le beau village aux maisons typiques est encore en partie habité. Les filles jouent avec les fleurs muflier ou « gueule de loup » comme je le faisais quand j’étais petite. Au bout de la citadelle nous achetons des fraises du jardin à une jeune femme souriante, contente de discuter et de nous parler de sa ville et de la citadelle. Elle vend également des petites prunes vertes dont les Albanais sont friands et qui rappellent à Niko les prunes de son jardin à Nice.

Centre historique de Berat

Nous descendons ensuite une longue ruelle pavée pour visiter 2 anciens quartiers de la ville situés sous la citadelle, MANGALEM et GORICA. Les deux vieux quartiers, de part et d’autre du fleuve, sont bien conservés et restaurés. C’est agréable de découvrir ces petites ruelles escarpées et ses maisons à l’architecture particulière. Berat est surnommée la ville aux mille fenêtres et nous comprenons pourquoi !

Et quand il faut remonter la côte très raide pour rejoindre « Vanou », les filles décident de grimper par le muret en escalier qui longe la rue et c’est tout de suite beaucoup plus drôle !

LA CÔTE SUD-OUEST D’ALBANIE

Autant nous avons adoré la montagne albanaise, autant la Riviera Albanaise nous a laissé un sentiment de tristesse, car elle est en cours de bétonnage massif, sacrifiée à un tourisme de masse low-cost. Pourtant que cette côte est belle, la montagne plonge directement dans la mer, les couleurs sont magnifiques, les plages, les criques, les petits villages… Une côte avec un énorme potentiel et qui n’aurait rien eu à envier au littoral croate ou grec, si on lui avait préservé son côté sauvage ! Au lieu de ça, de nombreux hôtels et immeubles, moches et de mauvaise qualité, y poussent comme des champignons. Beaucoup sont délabrés ou arrêtés en cours de construction et « shitet » (à vendre). A certains endroit, souvent les plus beaux, ce sont carrément des villes entières destinées au tourisme qui sont en construction ! Quelle tristesse !

Bivouac vers Dhermi avec une famille de voyageurs allemands

Au sud de VLORË, la route grimpe en lacets dans la Parc national de LLOGARA et ses forêts de pins. Quand nous arrivons aux plus beaux points de vue sur la côte, nous sommes … dans les nuages !

Un peu plus au sud, nous rejoignons une famille allemande partie plusieurs mois avec leurs deux enfants, Thea et Tammo. Nous bivouaquons près d’une superbe plage… qui sera bientôt privatisée par une ville sortie de terre en quelques mois, alors que la plage devait être quasiment inaccessible il n’y a pas si longtemps.

Les enfants jouent bien ensemble et nous passons une bonne soirée grillade autour du feu de camp !

Au revoir à l’Albanie !

En quittant notre bivouac, nous faisons un dernier pique-nique avec les derniers byreks albanais, installés à l’ombre de quelques arbres, en surplomb d’une plage. Nous longeons ensuite le Parc National de BUTRINT par l’Est, sans le visiter (bien qu’il soit paraît-il superbe), car nous visiterons certainement pas mal de sites archéologiques en Grèce. 

Puis nous passons la frontière sur la toute petite route de la côte. Un douanier demande à Niko d’ouvrir la porte latérale pour contrôler. Quand il aperçoit les filles et notre intérieur, il sourit « Ok, bye-bye ! ». Au revoir l’Albanie !

Ce pays nous laissera d’un côté d’excellents souvenirs de paysages de montagne et de rencontres, et de l’autre côté un étrange sentiment de tristesse de voir la côte en proie au bétonnage massif, et surtout les habitants quitter leur pays par milliers !

Une réflexion au sujet de « La lagune de Divjaka-Karavasta et Berat // Albanie »

  • 9 juillet 2018 à 21 h 35 min
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    trop beau ces oiseaux, trop belle la mer turquoise et quelle belle découverte que cette ville de Bera. Mais quelle tristesse que le monde du béton !!!! business et fric ne font pas bon ménage avec beauté de la nature, dommage …..
    l’Albanie, un pays dont on ne parle que rarement et qui possède des trésors alors à retenir pour un prochain voyage. Merci beaucoup du reportage. Maintenant on se réjouit de découvrir la Grèce. Bisous et à tout bientôt.

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