Sous les arganiers d’Agadir à Essaouira // Maroc

Autrefois, l’Atlas était la limite du monde connu et réputé pour porter la voûte céleste (comme le dieu grec du même nom). Entre Agadir et Essaouira, le massif plonge dans l’océan Atlantique auquel il a donné son nom (Atlantique comme Atlas), spectacle vertigineux !

Du 16 au 19 février 2018

AGADIR

« Agadir, rien à dire ! » est l’expression qu’un retraité français, habitué des lieux, nous a apprise et pour cause : une très grande ville avec un air de côte d’Azur, loin du Maroc que nous avons découvert ces dernières semaines. Nous avons même droit à nos premiers embouteillages du pays… à cause d’un camion qui a perdu son chargement de tomates sur la chaussée et des passants qui se risquent sur la route pour les trier !

Bivouac sous les arganiers en bord de mer
Bivouac face à la mer sur le côte au nord d'Agadir
Bivouac face à la mer sur la côte au nord d’Agadir

Au nord d’Agadir, entre Aghroud et Amoknari, à peine sortis de la ville, nous nous retrouvons sur une côte magnifique et sauvage. Nous trouvons un chouette emplacement sous les arganiers, en bord de falaise avec accès à la plage. Des surfeurs en fourgon s’installent un peu plus loin.

Car en hiver sur la côte Atlantique du Maroc, il y a surtout 2 catégories de camping-caristes. Les retraités conduisent de beaux et grands camping-cars tout confort et s’installent dans d’immenses campings pour se retrouver tous les ans (et ils ont bien raison de venir au chaud). Les surfeurs eux, aménagent sommairement des fourgons, voire d’anciens camions de déménagement ou de pompiers, et partent un peu à l’arrache avec leurs planches et leurs chiens pour surfer entre potes. Oui, bon, c’est peut-être un peu caricatural 😉

Tout ça pour dire que l’endroit est très chouette et que nous en profitons bien : petit feu de camp le soir et le matin, petit-déjeuner et cours dehors, en bord de falaise, face à la mer !

Un homme vient nous vendre du pain et dans la discussion, il nous explique qu’il a été expulsé de sa maison en bord de mer, afin de permettre la construction d’un hôtel. D’ailleurs toute la côte est en cours de bétonnage massif pour attirer les touristes en manque de soleil, toujours plus nombreux…

Restaurant de poisson au port d’Agadir
Restaurant poisson à Agadir
Restaurant de poisson à Agadir

Cela fait un bail que nous n’avons pas mangé de poisson frais, alors nous avons décidé de déjeuner dans une gargote du port d’Agadir. Avant même qu’on ne soit descendu de voiture, on nous harangue de toutes parts. On nous emmène vers le « marché » au poisson, où 3 (vrai-faux) stands se battent en duel et ne semblent vendre de poisson qu’aux gargotes.

Nous nous attablons à la table de la seule gargote sans rabatteur, la nº27 ! Pour une quinzaine d’euros, nous mangerons un poisson grillé, deux assiettes de friture (calamars, sardines et crevettes) et des petites salades. Kika n’ose pas manger la tête entière des poissons frits, mais avale… une bouche de poisson ! Mila adore le filet de poisson avec une bonne sauce blanche. Miam !

Encore quelques cadeaux d’anniversaire pour Mila
Bivouac sur la côte au nord d'Agadir
Bivouac sur la côte au nord d’Agadir

Parce que nous n’avions pas trouvé tout ce que nous cherchions pour notre grande Mila à Ouarzazate, nous avons fait quelques courses dans un grand magasin d’Agadir. Épuisant ! Alors on retourne au même bivouac, où l’on se régale avec des merguez cuites au feu de camp avant d’offrir de beaux cadeaux à Mila !

ROUTE VERS UN BIVOUAC PERCHÉ ENTRE AGADIR ET TAFEDNA

Bivouac au dessus de Tafedna au Maroc
Bivouac au dessus de Tafedna

En ce dimanche, nous quittons Agadir et choisissons de musarder le long de la côte vers le nord plutôt que d’aller explorer la vallée du Paradis, qui a l’air fréquentée le week-end.

Nous bifurquons vers la côte par la route asphaltée P2236, puis la longeons par la P2201. Au début, c’est une très mauvaise piste de galets, puis ça s’arrange heureusement et on atteint presque les 10 km/h en vitesse de pointe… Nous sommes entourés d’arganiers, loin de tout, et la vue sur la falaise haute de 250 mètres et sur l’océan est saisissante ! Encore une fois nous sommes presque seuls au monde au milieu d’un paysage incroyable.

On passe une soirée tranquille et les filles s’éclatent à faire du diabolo ! Enfin, disons qu’Annika maitrise et que Mila fait le clown avec…

Le lendemain matin, on se réveille dans une légère brume matinale. Quelques bergers plutôt réservés passent avec leurs troupeaux sur la piste ! Tranquilles !

TAFEDNA

En début d’après-midi, c’est reparti à la vitesse d’un escargot vers le nord. Cela laisse le temps d’admirer la vue toujours aussi époustouflante depuis les falaises. C’est aussi grâce au fait qu’il n’y ait pas de route facilement praticable, que cette côte est si belle et sauvage ! Petits buissons fleuris, ânes, arganiers, vaches et biquettes, ça sent bon le maquis.

Nous passons un village, puis descendons vers TAFEDNA. La piste redevient difficile, notamment dans le village lui-même, avec un passage à gué.

Puis nous assistons à un vrai spectacle : le retour des bateaux de pêche, qui sont récupérés par des tracteurs bleus, en roulant carrément dans l’eau, pour les ramener à terre !

Nous rejoignons la nationale par la route asphaltée P2226 en passant entre les champs où des ânes se reposent à l’ombre des arganiers. Quel détour à la place des 20 kilomètres de nationale ! Il ne nous aura fallu pas moins de 3h pour faire les 10 km de piste en bord de mer, mais quelle beauté et quelle tranquillité !

ROUTE DE BORD DE MER VERS ESSAOUIRA

Après une vaine tentative pour trouver de l’eau à Smimou, nous reprenons de petites routes asphaltées (P2222 et P2201) pour longer à nouveau la falaise et l’océan. Superbe ! Les petits champs sont séparés par des branches épineuses, des arbres ou des pierres, ce qui donne une impression de bocage. Des ânes, quelques dromadaires, des petits champs déjà verts, c’est tranquille !

Nous arrivons bientôt près d’Essaouira…

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