Sur cette route, nous quittons les hauts plateaux arides entourés de montagnes blanches pour de larges vallées et la côte parsemées d’arganiers ! Ça se réchauffe aussi !
Du 14 au 16 février 2018
BIVOUAC AU LAC DE TAGHADDOUTE
En quittant le camping près de Ouarzazate, la route nous mène vers Agadir par la plaine entre le Haut et l’Anti-Atlas aux sommets encore tout blancs.
En passant entre de petites montagnes rocailleuses, nous cherchons un point de vue pour une pause, mais les pistes passent difficilement. Nous apercevons un grand renard à la queue rousse, blanche et grise, bien touffue !
Puis nous mettons le cap sur le petit lac de TAGHADDOUTE, un peu avant TAZENAGHT. Très chouette !
À midi, les filles mangent leurs sandwichs et salades perchées dans les arbres en bord de lac. Cela leur plaît tant, qu’elles nous demandent de rester pour la nuit. Pourquoi pas ? Nous resterons donc là !
Nous découvrons que presque toutes les pierres cachent des scorpions, attention !
Le lendemain matin, nous nous réveillons au son des oiseaux qui chantent un peu partout, mais en restant bien cachés.
L’endroit est vraiment joli, ce petit lac paisible et calme au milieu du reg est une belle surprise !
BIVOUAC AU LAC D’AOULOUZ
Nous reprenons la route en passant près de TAZNAKHT, un important centre de production de tapis, puis de TALOUINE, réputée pour sa production de safran. En descendant dans la plaine, nous passons aussi de 12 à 25°C, aaaahh !!!
Dans ces paysages de grandes plaines avec quelques collines ocres, les arbres font leur retour. Nous arrivons près de collines couvertes de boutons verts ! Ce sont des arganiers, qui poussent espacés, mais PARTOUT, à perte de vue. On n’aperçoit des palmiers que dans quelques rares oasis.
Ce soir, nous bivouaquerons encore près d’un lac, celui d’AOULOUZ, dont le niveau est TRÈS bas. Pas évident de se garer sur cette piste en pente, mais Niko maîtrise et cale un pneu arrière sur une pierre ! Les filles s’amusent bien sur leur terrain de jeu, entre cailloux et buissons.
Le lendemain, il ne fait que 11ºC sous un ciel gris…
Sur la route vers TAROUDANT
Nous aurions bien aimé découvrir TAFRAOUTE dans l’Anti-Atlas, mais nous décidons finalement de laisser cette destination pour un prochain voyage et de bientôt remonter vers le nord après AGADIR.
Alors nous restons sur la même route et rejoignons une large vallée cultivée, pendant que la neige tombe sur les sommets au loin. On aperçoit d’énormes potirons entre les fleurs, et les agrumes poussent absolument partout, à l’abri derrière de grands arbres.
Quant aux arganiers, le dessus de leurs branches est usé par les pattes des biquettes. Quand les basses branches sont malgré tout trop hautes, de grosses pierres placées près du tronc permettent aux animaux de grimper dans les arbres. En effet, la précieuse huile d’argan est produite à partir du noyau (et non pas de la pulpe comme pour l’huile d’olive) et il est très fastidieux d’éliminer la pulpe. Il vaut mieux laisser faire ce travail par les biquettes qui s’en régalent tout en laissent le noyau sur les branches ! Avez-vous déjà goûté à l’huile d’argan ? Et non, elle ne sert pas qu’en cosmétique et elle est excellente !
TAROUDANT
Il paraît que pour profiter au mieux de cette ville, il faut faire un tour en calèche au coucher du soleil pour admirer la belle lumière du soir sur les remparts crénelés. Vu la couleur du ciel, nous n’avons aucune chance de suivre ce programme, alors nous flânons simplement dans les ruelles. Nous arrivons à l’heure de la sortie des classes et c’est une joyeuse cohue qui met une sacrée animation !
De nombreuses boutiques sont fermées en ce vendredi, mais la ville est tout de même animée et nous trouvons d’excellentes dattes au souk.
Nous finissons notre visite de TAROUDANT par un déjeuner au resto, avec une terrasse qui nous permet de voir passer les calèches avec leurs chevaux. Elles sont un vrai moyen de transport pour les habitants comme les touristes et sont même immatriculées ! Côté assiette, les filles adorent les keftas et les oranges à la cannelle en dessert !
Discussion rigolote entre Annika et un camping-cariste retraité, attablé à la table voisine:
– Alors tu habite où ?
– Partout !
– Ah, dans une maison à roulettes ?
– Oui !
– Mais tu viens bien de quelque part ! Tu es née où ?
– À La Réunion !
– Ah, tu as grandi à la Réunion ?!
– Euh non, à Mayotte !
– Eh ben ! Et vous allez habiter où après ?
– On sait pas !
Puis nous continuons vers Agadir en longeant d’immenses serres et plantations de bananiers pour arriver dans un autre monde : la côte touristique !