La belle vallée des Roses // Maroc

Nous avons hésité à faire le détour vers la Vallée des Roses en hiver, alors que la meilleure saison est lorsque les rosiers et les fruitiers sont en fleurs, mais nous avons adoré ce lieu magique, au moins autant que les célèbres vallées du Dadès et du Todra !

LE « BIVOUAC DES CRISTAUX »

Après nos péripéties pour redescendre de la vallée du DADÈS enneigée, nous cherchons un endroit tranquille (!) pour déjeuner.

Il nous faut d’abord passer BOULMANE DU DADES, puis El-KELAA M’GOUNA et une zone habitée le long de l’oued. Puis nous nous retrouvons à nouveau dans la grande plaine désertique entourée de montagnes et choisissons une piste vers le sud un peu hasard (à une douzaine de kilomètres à l’ouest de El-KELAA M’GOUNA). L’important, c’est qu’elle a l’air praticable en cas de précipitations et qu’elle nous éloigne des hauts sommets qui accrochent les nuages !

Après une partie plate et désertique, nous arrivons à un endroit un peu accidenté, avec de gros rochers, avant le village. Ce sera notre bivouac, à environ 1400 mètres d’altitude !

Le relief est fait de strates dures, soulevées à la verticale, qui ont été moins érodées que les autres roches. Niko découvre quelques cailloux avec des cristaux, puis tout un filon le long d’une strate !

C’est parti pour une nouvelle chasse au trésor avec les filles !
Le plus drôle, c’est que quelques jeunes du coin sont venus nous montrer leurs cristaux et… étaient jaloux des nôtres !
En faisant l’équilibriste sur les rochers, Niko perd l’équilibre et se rattrape avec un seul doigt… Une attelle « bambou-chatterton » sera nécessaire pour la nuit et les 3 prochains jours !

Le lendemain, on se passerait bien du vent glacial qui siffle à nos oreilles ! Encore une collecte de cristaux, et c’est parti !

LA TRANQUILLE VALLÉE DES ROSES

Mardi 6 février 2018, nous rejoignons El-KELAA M’GOUNA, pour bifurquer dans la vallée des Roses. Le meilleur moment pour s’y rendre est bien sûr le printemps lorsque les roses et les fruitiers sont en fleurs, mais nous verrons que ça vaut le coup, même en hiver !

Moins spectaculaire que les célèbres vallées du DADÈS et du TODRA, la vallée des ROSES est très belle, parée de ses couleurs rouge et ocre. L’atmosphère y est calme et sereine…

Nous suivons la vallée jusqu’à TAMALOUT BOU-TAHRAR, où nous pensions que la route asphaltée s’arrêtait, mais elle a été prolongée. Nous passons l’oued et croisons un groupe de femmes aux yeux maquillés en noir au khôl. Dans le village aux ruelles étroites, nous apercevons une magnifique kasbah. Il y en quelques-unes de très belles dans le coin.

BIVOUAC SUR « MARS »

Qui a d’assez bons yeux pour trouver notre bivouac sur Mars ?

Nous continuons un peu avant de tourner sur une piste à gauche. Nous nous éloignons un peu de la route et nous nous retrouvons (presque)… sur Mars ! Les collines désertiques recouvertes de pierres rouges sont entourées de hauts sommets blancs où la neige tombe encore.

Après un goûter avec du chocolat chaud pour réchauffer les filles, nous grimpons sur la colline vers le sud, qui surplombe l’oued. Il faut un peu encourager Mila qui serait bien restée tranquillou au camion, et faire attention aux galets qui roulent sous les pieds, en grimpant au sommet.

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jure Niko arrivé en haut, tellement c’est beau !

http://www.untourailleurs.eu/wp-content/uploads/photo-gallery/Valle%CC%81e_des_Roses/20180206-valleeroses-00017.jpgQuelle vue fantastique sur le village rouge, l’oued bordé de végétation verdoyante et d’arbres blancs, les collines rouges sculptées par les éléments, les montagnes enneigées ! Et quand on se retourne, le camion paraît minuscule au milieu de nulle part…

Encore un bivouac exceptionnel ! Il y fait moins froid que ces derniers jours puisque nous ne sommes « que » à 1700m d’altitude.

BALADE LE LONG DE L’OUED M’GOUNA

Mercredi 7 février 2018, nous avons prévu de faire une balade dans les cultures en bord de l’oued, mais quel est le meilleur point de départ ?

Nous roulons d’abord vers ALEMDOUN sur une route asphaltée, mais les paysages, certes beaux, sont en altitude, plus froids et désertiques, alors nous revenons vers la vallée.

Nous nous garons en bord de route au nord de TAMALOUT BOU-TAHRAR, pour nous balader près de l’OUED M’GOUN. On descend vers les jardins au bord de l’eau en marchant tantôt sur des chemins, tantôt sur les bordures des champs (en relief, pour retenir l’eau). Pendant le pique-nique, Niko fabrique un harpon en roseau pour Kika et un sceptre de reine pour Mila (avec le « plumeau » du roseau). Quelques jeunes souriants viennent récolter des carottes sur la rive d’en face.

Nous continuons notre balade à travers les carrés de plantation, les amandiers, les cannes, et les rosiers. Nous nous apprêtons à traverser l’oued à gué près d’une dame qui lave son linge à la rivière, en faisant un feu sur les galets pour chauffer l’eau. Pendant que nous examinons les cailloux pour voir si Kika arrivera à traverser, la lavandière l’attrape sous le bras pour l’amener de l’autre côté en 3 secondes, avant de faire pareil pour Mila. Quelle poigne ! Et si je n’avais pas refusé, elle aurait fait pareil pour moi !!!

Nous continuons notre chemin le long de l’oued, puis longeons les canalisations d’eau très claire, qui la font circuler à plusieurs niveaux par un système très ingénieux. Tout cela au milieu de montagnes arides, rouges, roses, ocres, avec au loin des montagnes enneigées…

Et tout à coup, il se met à neiger sous le soleil, top ! Très chouette balade !

SOUK DE EL-KELAA M’GOUNA

En reprenant la route, nous nous rendons compte que nous avons eu de la chance côté météo, car après TAMALOUT BOU-TAHRAR, le ciel est plus couvert et il neige davantage. Nous apercevons tout de même des cigognes !

Nous croisons de très nombreux camions-taxis, très chargés, qui remontent du souk hebdomadaire de EL-KELAA M’GOUNA, où nous nous rendons aussi.

Au souk, il fait si froid, qu’un monsieur me dit de mettre la capuche à Mimi ! On y fait quelques courses de fruits et légumes, de dattes et même du poulet.

RETOUR AU « BIVOUAC DES CRISTAUX »… SOUS LA NEIGE !

Après le souk, nous retournons au même bivouac que l’avant-veille. On ne devrait pas rester coincés sur la piste en cas de pluie ou de neige, puisque le bus scolaire qui y passe plusieurs fois par jour est aussi un Renault Master très chargé !

Jeudi 8 février 2018, nous nous réveillons effectivement sous la neige, c’est très beau sur la roche rouge ! Et comme il y a du vent, le fourgon est complètement enneigé sur le côté droit. Mais le temps de faire l’école, tout a disparu, séché par le vent et le soleil, étonnant !

Il est temps de poursuivre notre chemin entre le Haut et l’Anti-Atlas, vers OUARZAZATE !

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