La vallée et les gorges du Dadès // Maroc

Après la vallée du Todra, nous voici dans la superbe vallée du DADÈS rouge et ocre, avec ses petits carrés verts, cultivés tout au long de l’oued. Nous y avons fait une superbe balade dans la vallée des « doigts de singe » et nous bivouaquerons dans la neige à plus de 2000m, dans un paysage de montagne et de gorges incroyable ! Sans parler de nos péripéties sur route verglacée !

SUPERBE VALLÉE ROUGE ET OCRE

En arrivant des gorges du Todra, samedi 3 février 2018, nous découvrons après BOULMANE-DU-DADES une vallée rouge et ocre incroyable. Sur les rives de l’oued, les petits carrés cultivés contrastent avec la roche rouge et le ciel bleu. Quelques amandiers en fleurs et des petits villages en pisé parsèment ce tableau. De très belles kasbahs bien conservées surplombent la route et l’oued.

La partie la plus belle est la vallée des « doigts de singe » ou « des corps humains » aux formations géologiques de roches rouges et arrondies étonnantes. Nous y reviendrons faire une balade demain !

Nous montons aussi par la superbe route des gorges étroites du Dadès et ses lacets, sur laquelle nous repasserons demain.

BIVOUAC SUR UN POINT DE VUE À 2000 MÈTRES D’ALTITUDE
Comme les petits villages sont finalement assez nombreux, et la vallée assez étroite, ce n’est qu’assez loin, et à plus de 2000 mètres d’altitude, que nous trouvons un bivouac. Mais alors quel bivouac ! Sur un petit bout d’une ancienne route, un point de vue vertigineux sur les gorges, entouré par des sommets enneigés, loin de tout. Splendide !

Le lendemain matin, Kika ouvre les stores, on admire la vue d’un côté, puis on tourne la tête et – aaaah !!! Un monsieur et son fils à la fenêtre !!!!!!

On s’habille en quatrième vitesse (d’habitude on n’ouvre pas avant d’être prêts, mais là nous sommes si loin de tout…). On comprend que c’est pour nous vendre des fossiles ou des gobelets en bois et qu’ils viennent du prochain village, situé à 10 kilomètres… On n’était pas spécialement à la recherche de cailloux ni de compagnie à cette heure-ci, mais on leur donne une petite pièce et les filles choisissent chacune un petit fossile.

Mais voilà que pendant notre petit-déjeuner, ils campent sous nos fenêtres ! Niko leur offre le thé et des tartines, discute avec eux et se rend compte que nous sommes sur « leur » parking où ils viennent vendre le contenu de leur petite boîte en bois. Nous serons probablement leurs seuls clients de la journée ici…

ENCORE UNE CHASSE AUX FOSSILES !

Nous nous garons un peu plus loin pour profiter tranquillement de la vue splendide sur les montagnes enneigées et les gorges tortueuses. Nous sortons faire une petite promenade matinale et pendant que nous avançons, les filles découvrent des fossiles sous nos pas !

Ce sont des bivalves, l’une des 2 sortes de fossiles que nos vendeurs proposaient. En approchant vers la falaise en surplomb de l’oued, on découvre successivement différentes strates, dont certaines sont REMPLIES de fossiles ! Les filles adorent les chercher, presque autant que les œufs de Pâques ou les champignons, alors nous voici rapidement avec un sac bien plein !
La balade est top aussi et le petit vent frais dégage le ciel !

Au fait, un article de journal nous apprend que c’est la première fois depuis 20 ans qu’il neige à OUARZAZATE et la première fois depuis 50 ans à ZAGORA, plus au sud !! Certaines routes sont même coupées et les toits des maisons en pisé doivent être déblayés pour qu’ils ne s’effondrent pas sous le poids de la neige.

Puis nous reprenons la route pour redescendre vers la vallée, car nous aimerions faire une petite balade dans les doigts de singes.

ÉTROITES GORGES ET LA CÉLÈBRE ROUTE EN LACETS

Nous repassons par la route qui longe les étroites gorges du Dadès. Lorque nous descendons de la montagne, la route surplombe les gorges par le bord de la falaise rouges avant de plonger littéralement au fond de la vallée par une célèbre route en lacets à flanc de montagne. Quel panorama !

BALADE DANS LA VALLÉE AUX DOIGTS DE SINGE

Puis, nous redescendons toute la vallée jusqu’au DOIGTS DE SINGE. Nous y pique-niquons en début d’après-midi, avec vue sur les beaux rochers. Mila ne lâche pas sa nouvelle hache.

Ensuite nous cherchons un moyen de franchir l’oued pour nous balader. Nous longeons la rivière entre les carrés cultivés, et quand nous voyons le tronc glissant et penché qui sert aux riverains à traverser, nous préférons… traverser pieds nus, c’est moins risqué et plus rigolo – Kika adore !

Il n’y a pas vraiment de chemin sur les rochers rouges, c’est plus de l’ordre de l’escalade, et il ne faut pas lâcher la main de Mila ! On s’amuse bien et c’est très beau !

En quelques minutes, un « guide » (avec une veste qui pourrait vaguement sembler officielle) nous repère, nous rejoint et nous baratine. N’ayant pas envie de payer un guide pour simplement revenir sur nos pas, nous n’en faisons qu’à notre tête pour retourner au camion et repassons la rivière pieds nus au lieu de le suivre vers le pont en tronc d’arbre. Kika lui explique « Oui, on adore, c’est trop drôle de traverser pied nus ! ». Le guide nous regarde comme si nous étions fous, nous salue gentiment et préfère nous laisser là.

BIVOUAC SOUS LA NEIGE

Pour pouvoir profiter de la fin d’après-midi sans devoir chercher un bivouac, nous avons décidé de dormir – une fois n’est pas coutume – dans un camping. Refroidie par un commentaire sur celui qui est le plus proche, j’en propose un autre… qui s’avère être quasi à l’abandon ! Les suivants ne sont pas beaucoup mieux. Et quand on a pris l’habitude de dormir dans des paysages splendides, la perspective de passer la nuit derrière un mur ou un grillage ne nous enchante pas du tout !  Donc finalement, nous nous retrouvons à nouveau au même bivouac qu’hier ! …alors qu’on était partis pour éviter la neige, bref, n’importe quoi !

Lundi 5 février 2018, nous nous réveillons donc sous la neige par -3°C, mais quelques voitures passent, donc la route n’est pas bloquée – ouf !

En deux temps trois mouvements, les filles sont dehors pour jouer avec la neige fraîche ! Le paysage est à couper le souffle avec les lignes de neige qui soulignent les strates…

Mais lorsque la neige se remet à tomber après le petit-déjeuner, c’est le branle-bas de combat pour descendre rapidement, ce serait trop bête de rester coincés.

PÉRIPÉTIES SUR LA ROUTE

Petit test de freinage en partant, la route enneigée ne glisse pas ! Nous redescendons la vallée touuuuuut doucement, avec une vue spectaculaire sur les montagnes, où la neige tombe toujours en altitude. De nombreux taxis collectifs circulent dans les deux sens.

Mais dans un virage en montée, deux taxis sont arrêtés, pourquoi donc ? On monte à notre tour, les roues décrochent et on glisse en travers… À l’ombre de la montagne, la neige fondue a gelé ! Nous avons juste le temps de faire signe à une voiture de ne pas descendre. Les occupants nous rejoignent à pied et nous aident à rouler en marche arrière jusqu’à ce qu’on retrouve de l’adhérence. Bon, il va bien falloir qu’on la passe, cette montée !

Nous observons les autres véhicules. Un fourgon Mercedes prend de l’élan et … arrive à franchir la partie glissante ! Les 2 taxis qui suivent sont trop lents et les 10 occupants doivent descendre pour pousser.

Alors Kika, Mila et moi descendons du fourgon et Niko prend de l’élan – ça passe, malgré quelques glissages et un finish en patinant, avec une maîtrise toute relative de la trajectoire.

« Bravo Papa !!! ».
Nous grimpons à pied pour rejoindre Papa et des villageois nous offrent des clémentines en apercevant les filles !
Heureusement, le reste de la route sera bien plus tranquille…

Ce n’était pas prévu, mais nous aurons longé deux fois la vallée et les gorges du DADÈS jusqu’aux plateaux à plus de 2000 mètres d’altitude – quand on aime, on ne compte pas !

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